Hard skills et soft skills sur le CV

Les compétences dans un CV : Pourquoi et comment les identifier (5 hard skills et soft skills) ?

Chaque année, fleurissent les classements des compétences les plus prisées par les recruteurs, comme en témoigne l’enquête relayée…

Chaque année, fleurissent les classements des compétences les plus prisées par les recruteurs, comme en témoigne l’enquête relayée par Les Échos pour 2021. Et pour cause, les compétences constituent le cœur de ce qui va intéresser votre potentiel employeur. Être en capacité de les connaître, les identifier et les mettre en relief dans votre CV est un vrai atout. Mais savez-vous vraiment ce que sont les compétences, pourquoi et comment les utiliser ? Nous vous proposons de déconstruire cette notion clé des ressources humaines, pour découvrir la partie immergée de l’iceberg !

Compétences techniques pour votre CV
Compétences techniques et savoir-être, les éléments centraux de votre CV !

Pourquoi repérer et mettre en avant ses compétences dans un CV ?

Vos compétences sont le fruit de toutes vos expériences, qu’elles correspondent à vos formations et diplômes, vos expériences professionnelles (stages, contrats) ou ce qui relève de votre personnalité ou de vos capacités personnelles (voyages, centres d’intérêts par exemple). C’est en quelque sorte votre ADN professionnel : tout ce que vous avez appris, incorporé, intériorisé par le biais de vos apprentissages (formels ou informels), de vos pratiques, de vos relations humaines. C’est un domaine relativement vaste qui peut même entretenir un lien étroit avec votre personnalité, ce que vous êtes.

Les mettre en avant, c’est d’une part, apporter une proposition de valeurs aux recruteurs, par rapports aux autres candidats. Vous pouvez vous démarquer, même lorsque vous souhaitez vous positionner sur un métier en tension, c’est-à-dire lorsqu’il y a plus d’offres d’emploi (émises par les recruteurs) que peu de demandes (candidats cherchant à s’insérer sur le marché du travail).

À l’inverse, lorsqu’il y a une forte concurrence locale (métiers à faible tension), il existe plus de demandeurs et donc souvent une certaine linéarité des diplômes et des profils, l’employeur a en quelque sorte « l’embarras du choix » d’où la nécessité plus grande de se démarquer en faisant la différence. Dans ce contexte, les compétences vous permettent de casser cette uniformité afin de rendre votre profil intéressant.

D’autre part, la mise en avant des compétences permettent d’offrir une grille de lecture universelle, en atténuant les éléments trop spécifiques (propres à un établissement, une entreprise ou un métier). Elles sont le reflet de votre capacité à exercer, dans plusieurs contextes professionnels. En effet, les compétences sont pour leur grande majorité « transposables » et c’est en cela qu’elles peuvent vous ouvrir des portes (mêmes compétences requises pour des secteurs radicalement différents par exemple).

Tout l’intérêt de les présenter est de faciliter le décryptage de votre profil tout en soulignant les dominantes du savoir-faire professionnel dans son ensemble.

Les incorporer dans votre CV va vous permettre de souligner vos savoirs, savoir-faire et savoir-être principaux : c’est le reflet de ce que vous maîtriser, ce sur quoi l’employeur peut compter si vous êtes amené à être embauché. Pour y voir plus clair, et puisque les compétences peuvent être d’ordres assez diverses, nous vous proposons de les distinguer en deux grandes catégories, pour mieux les débusquer lorsque vous aller refaire un CV.

Plusieurs types de compétences : différencier hard skills et soft skills

La notion de compétence est une qualification professionnelle. Les compétences englobent vos savoirs (connaissances), vos savoir-faire, ainsi que vos savoir-être. Selon les secteurs et les postes à pourvoir, les compétences attendues par l’employeur diffèrent. Malgré tout, beaucoup de compétences sont par nature transversales (les soft skills en particulier) et transposables.

C’est-à-dire que vos compétences ne sont pas cantonnées à un métier précis, vous pouvez les remobiliser pour un autre poste, qui de prime abord peut vous paraître très différent de celui que vous occupiez. Comprendre que vos compétences peuvent vous ouvrir un horizon très large est crucial, elles vous permettent d’exercer dans des contextes différents. Une compétence, représente en réalité un éventail de possibilités professionnelles ! On classifie les compétences généralement en deux catégories distinctes : les hard skills et les soft skills.

Voici nos explications pour bien saisir la différence entre les deux :

  • Les hard skills sont vos compétences opérationnelles, techniques. Par exemple, si vous savez utiliser les fonctionnalités d’un logiciel professionnel, Photoshop, Autocad, Sage ou Salesforce par exemple, il s’agit d’une hard skill de type informatique. De même si vous êtes artisan et que vous connaissez les différentes techniques de soudure, il s’agit aussi d’une hard skill.
  • Les soft skills, pour leur part, sont des compétences comportementales, qui relèvent de votre attitude en contexte professionnel. Cela comprend vos manières d’agir et vos capacités relationnelles. La confiance en soi, la capacité à communiquer, votre aptitude à manager ou animer des réunions, votre propension à faire preuve de leadership, à être force de proposition, sont autant de compétences mobilisables dans votre CV et défendables devant un recruteur. Par exemple, Pôle emploi a réalisé une vidéo explicative visant à vous montrer l’importance de renseigner votre « Profil de compétences » vis-à-vis des recruteurs. Vous avez également la possibilité, directement sur notre éditeur de CV, de réaliser un test pour mieux cerner vos soft-skills.

Il est parfois peu aisé de s’y retrouver : certaines compétences paraissent si évidentes aux candidats qu’ils ne les identifient plus comme telles, ou n’ont plus conscience de leur amplitude ! Alors voici notre guide pour vous aider à les reconnaître…

Comment faire pour les identifier ?

Tout d’abord, une bonne manière de procéder est de lister vos différentes compétences en vue du poste convoité, en les classant dans les deux catégories susmentionnées : une liste pour vos compétences comportementales (soft skill) et une pour vos compétences générales que sont vos savoir-faire et connaissances (hard skill). Vous pouvez alors classer toutes les compétences liées à votre métier dans l’une ou l’autre des catégories. Il se peut que certaines de vos compétences vous soient si évidentes que vous pourriez les oublier !

Consulter des fiches métiers génériques est un bon moyen de checker celles qui correspondent à votre profession, et de remettre à plat ce que vous savez faire à partir de ces documents, généralement très complets. Vous pouvez consulter les fiches détaillées sur le répertoire du site de Pôle Emploi ou encore l’annuaire des métiers de l’APEC, qui sauront vous renseigner sur les compétences requises pour exercer tel ou tel métier. Vous pouvez aussi aller plus loin en réalisant un bilan de compétences dans un centre agréé pour ce dispositif afin de certifier des compétences métiers : vous trouverez un article détaillé sur le sujet en cliquant ici (lien vers l’article sur les bilans de compétences à intégrer).

Lire attentivement les fiches de postes est également un point de départ à ne pas négliger. Ces fiches détaillées sont de véritables mines d’information sur les missions et les tâches qui vous seront confiées et qui, donc, feront appel à vos hard comme à vos soft skills. Vous pouvez aussi consulter et comparer vos compétences avec les CV de vos confrères ou consœurs – dont vous savez qu’ils/elles sont qualifiés pour le poste -, en vous connectant sur LinkedIn ou en vous les procurant en format papier.

Vous pouvez également vous munir des nomenclatures reconnues : pour les compétences linguistiques par exemple, elles vous permettent d’évaluer votre niveau en la matière. Le Cadre Européen de Référence pour les Langues (CECR) permet par exemple de connaitre son degré d’aptitude en langues étrangère en proposant une grille d’auto-évaluation (niveaux A1, A2, B1, B2 etc.) consultable sur le site du Conseil de l’Europe. Vous pouvez aussi passer des tests ou examens certifiants en langue tels que le TOEIC/TOEFL pour l’anglais, le DELE pour l’espagnol, ou des tests de langues polyvalents tels que le Bright language (11 langues au total dont le suédois, l’italien, l’allemand, le portugais, le néérlandais…etc.).

Une fois que vous avez dégrossi et listé vos compétences, il est de rigueur de choisir des qualificatifs personnels, sincères et adaptés : soyez précis pour éviter de répéter des « éléments de langage » ou des compétences trop larges et usitées. Nous vous conseillons d’opérer de la manière suivante pour arriver à aiguiser votre finesse quant à vos compétences : pour chaque compétence identifiée, détaillez-en une ou deux phrases, ou par le biais d’une petite liste à puces, ce que vous avez su faire qui prouve votre aptitude.

Cette démarche va vous aider à trouver des qualificatifs minutieusement choisis et qui font sens. Enfin, dernière règle d’or et pas des moindres : il ne faut pas mentir en se vendant sur des compétences que l’on ne possède pas ! Votre employeur risquerait de s’en rendre compte rapidement ce qui vous mettrait dans une posture fort indélicate…

Allez, on est sympas on vous donne une dernière bille pour la route ! Pour réussir à cartographier tous ses savoirs, savoirs faire et savoir être, en étant un regard honnête et juste envers soi-même, les tests de personnalité ou de comportement peuvent être pertinents. Il convient d’opter pour des tests relativement connus et sérieux (pas question ici de faire un thème astro) tels que celui des 16personalities qui sont des moyens supplémentaires pour mieux se connaitre, s’appréhender et parfois même (re)découvrir ou devenir conscients de compétences jusqu’alors inexploitées !

Vous pouvez aller plus loin et jeter un oeil sur notre Focus sur les compétences cadres d’aujourd’hui !

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